Ils sont coiffeurs en végétal depuis 3 ans et racontent – Gaëlle Olives (Arcachon)

Peux-tu nous présenter ton salon en 2 mots ?

J’ai créé Mon Petit Atelier en février 2017. Au début, j’ai repris seule ce salon qui appartenait à une coiffeuse partant à la retraite et qui ne travaillait plus que quelques jours par semaine. Je suis donc quasiment repartie de zéro. Dès le départ, j’ai vraiment voulu axer ce projet sur la coloration 100% végétale.

 

Combien as-tu d’employés ?

Au départ, le salon avait plutôt été pensé pour moi seule, mais ça dépote ici ! La clientèle est venue rapidement, on ne s’attendait pas à une telle vague ! Aujourd’hui nous sommes 4 au salon.

 

Depuis combien de temps proposes-tu des colorations végétales dans ton salon ?

Depuis le début, février 2017 ! C’est à ce moment-là que j’ai fait le choix de Couleurs Gaïa.

 

Combien de clientes sont passées à la coloration végétale dans ton salon ?

Aujourd’hui plus de 80% de mes clientes sont en coloration végétale.

Attention, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain non plus. En créant ce salon, je suis repartie d’une part avec une petite clientèle existante et habituée à la chimie, aux permanentes etc. et d’autre part avec mes anciennes clientes, qui étaient toutes colorées en chimie.

Mais avec la création d’un salon spécialisé dans la coloration 100% végétale depuis sa création, j’ai eu un afflux de nouvelles clientes, et elles venaient toutes pour la coloration végétale ou se laissaient convaincre !

Coloration naturelle Le Petit Atelier

Pourquoi as-tu démarré la coloration végétale ?

Déjà, car je suis passionnée par mon métier. Issue d’une famille de coiffeurs, j’ai grandi dans un salon de coiffure.

Quand j’ai commencé à travailler en salon, j’étais souvent désemparée de ne pas pouvoir répondre aux attentes de certaines clientes, notamment celles ayant souffert de maladies. Certaines clientes avaient des cancers, étaient sous chimio et leur médecin leur avait fortement déconseillé de continuer à se teindre les cheveux. Je n’avais pas de réponse à leur apporter.

Un autre facteur déclencheur, ça a été ma situation personnelle : à la longue, mon cuir chevelu ne supportait plus les colorations d’oxydation (œdèmes etc.). Puis je suis tombée enceinte, et comme la coloration d’oxydation est déconseillée durant la grossesse, la coloration végétale s’est pour moi imposée comme une évidence.

Pour un coiffeur, franchir le cap et se mettre à la coloration végétale, ça ne va pas toujours de soi : dans la profession, le henné est peu connu et souvent discrédité à tort, par manque d’informations.

 

Es-tu contente de t’être mise au végétal ?

Très, je ne regrette pas un instant !

Si je dois citer un des aspects positifs de mon passage à la coloration 100% naturelle, ce serait la grande transparence que j’ai avec mes clientes.

Comme la plupart des consommateurs d’aujourd’hui, elles font attention aux produits qu’elles utilisent et ont conscience que certains ingrédients cosmétiques peuvent être dangereux pour leur santé et la planète. Elles me questionnent beaucoup sur les produits capillaires professionnels que j’utilise. En travaillant avec une marque de coloration bio 100% végétale, avec une communication transparente sur la composition des produits, je maîtrise vraiment mon sujet et peux les conseiller sans filtre. Elles apprécient beaucoup cela et me font confiance.

 

Quel est l’avis de tes clientes sur la coloration végétale ?

Pour 90% d’entre elles, le retour en arrière n’est plus envisageable : impossible de repasser à la coloration d’oxydation quand on voit la santé, la brillance et le volume retrouvés ! Quand elles passent à la coloration végétale, beaucoup de clientes me disent qu’elles ont l’impression de retrouver leurs cheveux d’enfants.

Reste environ 10% des clientes qui repassent ou repasseront un jour aux colorations d’oxydation pour des raisons diverses : elles souhaitent des couleurs froides ou impossibles à obtenir en végétal, un résultat toujours identique, ou encore redevenir blondes.

Nos conseils pour se lancer dans la coloration végétale
Coloration naturelle Le Petit Atelier

Qu’est ce qui a été le plus dur quand tu t’es lancée dans la coloration végétale ?

A l’époque, j’avais 18 ans d’expérience en chimie et je maîtrisais totalement. Là, il fallait réapprendre un métier, car être coloriste végétal, ce n’est vraiment pas pareil qu’être coloriste classique ! On a besoin d’humilité et du travail pour acquérir les bases. Heureusement, j’ai acquis de très bonnes notions en participant à une formation à la coloration végétale.

A la suite de la formation, j’ai dû franchir le cap, et tester sur mes clientes, habituées à me voir maîtriser mon sujet depuis des années, alors que là, j’étais encore en rodage !

 

Que recommanderais-tu à un salon qui s’intéresse au végétal ou débute dans le végétal ?

L’erreur que font certains coiffeurs, c’est de vouloir comparer coloration chimique et coloration 100% végétale. Pour le coiffeur, il faut accepter le fait que ces techniques sont fondamentalement différentes, et ne pas chercher à obtenir des résultats identiques.

Les possibilités ne sont simplement pas les mêmes ! il y a des choses qu’on ne peut pas faire en végétal, et à l’inverse certains résultats sont uniquement possibles avec du végétal ! Par exemple, dans mon salon, si une cliente souhaite du cuivré, je ne lui propose jamais la coloration chimique, car le résultat est incomparable avec du henné.

Le principe de la coloration végétale

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