Ils sont coiffeurs en végétal et racontent – Aurélie Helaine

Pouvez-vous nous présenter votre salon en quelques mots ? 

Mon salon s’appelle Kokliko et il a été créé en 2007. C’était la reprise d’un petit salon traditionnel, dans l’hypercentre de Caen. Au départ, nous étions deux, moi et une apprentie. Aujourd’hui, nous sommes 9 femmes. Le salon a décollé progressivement. Nous avons déjà déménagé 3 fois de lieu, faute de place…

Pourquoi avez-vous démarré la coloration végétale ?

Lorsque j’étais encore salariée d’un salon de coiffure, je n’y avais jamais pensé, car je ne me posais pas trop de questions sur les produits que j’utilisais. Le déclic, a été la reprise d’un salon. En tant que cheffe d’entreprise, je me suis mise à réfléchir aux choix des produits et des fournisseurs, à examiner en détail les compositions. En poussant mes recherches, j’ai découvert les controverses sur certains ingrédients, et notamment sur les colorations d’oxydation.

En tant qu’entrepreneure, j’avais une responsabilité vis-à-vis de mes clients. Je ne voulais pas leur appliquer des produits dont je ne maitrisais pas la composition ou dont je n’étais pas sûre qu’ils soient inoffensifs. Je me suis donc mise à chercher une marque spécialisée dans la coloration 100% végétale.

Etes-vous contente de vous êtes mise au végétal ?

Si la coloration naturelle a eu un fort impact sur mon métier, elle a aussi joué un rôle de déclencheur dans ma vie en général, au quotidien. En proposant ce service dans mon salon, j’ai découvert une autre clientèle, j’ai été amenée à rencontrer de nouvelles personnes, à m’investir dans des cercles engagés dans l’écologie, le bien-être, les produits naturels. Tous ces gens partageaient des intérêts et des valeurs qui me correspondaient beaucoup plus. Cela a participé de ma prise de conscience sur de nombreux sujets, dont l’écologie bien-sûr.

Coloration végétale : ce qu'il faut savoir avant de se lancer

Qu’est-ce que le passage au végétal a changé dans votre salon ?

Au-delà d’une croissance très rapide et d’un afflux de clientes, le végétal a aussi contribué à installer une très bonne ambiance de travail dans l’équipe. Quand on travaille avec ces produits, dans cette démarche, cela créé forcément une complicité entre collègues. On sent qu’on partage des valeurs communes, pas seulement écologiques, mais aussi humaines, de travail etc.

Combien de tes employés font du végétal ?

Tout le monde est coloriste végétal, car 95% de nos colorations se font en végétal ici. C’est vraiment la spécialité du salon.

Vos clientes sont-elles contentes de la coloration végétale ?

Oui, elles en sont très contentes ! Bien-sûr, quand on souhaite passe à la coloration végétale, il faut être préparé : cela demande de l’investissement personnel, cela peut représenter un certain budget au départ, et la cliente doit être prête à quelques concessions. Mais les clientes sont très contentes de leur qualité de cheveux, surtout à partir de 6 mois après leur passage au végétal. Elles perçoivent une énorme différence sur la qualité de leurs cheveux et sont très reconnaissantes. Au-delà du résultat couleur, elles apprécient aussi les valeurs qu’on véhicule, l’expérience de bien-être et la proximité avec leurs coiffeuses.

Les résultats en coloration végétale

Qu’est ce qui a été le plus dur quand vous vous y êtes mise ?

Mes débuts, c’était en 2007 et les possibilités étaient moindres. Certains résultats étaient seulement en transparence, les temps de pose étaient plus longs, certaines couleurs étaient impossibles à obtenir… Depuis, les fournisseurs et les savoir-faire ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, la coloration végétale est performante et permet de réaliser une grande variété de couleurs en un temps limité, avec une très bonne tenue dans le temps.

Que recommanderiez-vous à un salon qui s’intéresse à la coloration végétale ?

Essayez ! Allez à la rencontre des coiffeurs bio, venez vous immerger un jour dans un salon végétal ! C’est le meilleur moyen de se rendre compte de ce que c’est que ce nouveau métier. Il m’est arrivé d’être contactée par des coiffeurs normands. Souvent, après quelques échanges, ils décident de se lancer et suivent des formations Couleurs Gaïa.

Nos formations

Comment voyez-vous l’avenir de la coloration végétale, pour vous et pour la France en général ?

Le marché est encore en pleine évolution, et on verra émerger plusieurs approches, différentes de celle des « puristes » comme Kokliko. Dans les prochaines années, beaucoup de coiffeurs vont s’y mettre. La plupart continueront de réaliser des colorations chimiques, et proposeront des colorations végétales en parallèle, à la demande.

Ce qui est sûr, c’est que la coloration végétale sera demandée par de plus en plus de personnes, soucieuses de leur santé et de l’environnement.

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