Le cheveu : un véritable indicateur de santé

Vous pensiez que prendre soin de sa chevelure ne rime qu’avec beauté et coquetterie ? Le cheveu est aussi étroitement lié à notre santé, explications :

Ces derniers mois, les études annonçant la découverte de résidus de pesticides dans les cheveux de Français se sont multipliées. Certaines de ces substances chimiques sont des perturbateurs endocriniens, alors que d’autres sont interdites sur le territoire depuis plusieurs années.

Des résidus de pesticides dans nos cheveux

200 perturbateurs endocriniens retrouvés

Récemment, des études ont été menées par les écologistes du Parlement européen et par Générations Futures, une association française agréée par le ministère de l’Écologie.

Dans son étude, le Parlement européen a passé au crible 148 échantillons capillaires de citoyens provenant de toute l’Europe. Il en résulte que 60% des cheveux testés contenaient des résidus de pesticides. Générations Futures a également mené une enquête sur ce sujet, en s’appuyant sur un laboratoire indépendant et en réalisant les tests sur les cheveux de ses membres.

Environ 200 perturbateurs endocriniens ont été retrouvés : pesticides et métabolites de pesticides, bisphénols, phtalates et métabolites de phtalates, congénères de polychlorobiphényles (PCB), Fipronil etc. Des mots qui n’évoquent pas grand-chose pour le commun des mortels, alors que ces substances sont aujourd’hui considérées comme potentiellement dangereuses pour la santé humaine. Ces résidus seraient issus de produits utilisés notamment en agriculture, pour la gestion des espace verts ou pour protéger nos animaux des parasites. Certains proviendraient aussi d’autres sources : plastifiants, matières plastiques, transformateurs électriques etc.

Des pesticides que l’on retrouve dans la vie de tous les jours

Les résultats de ces tests posent question, dans la mesure où les résidus de pesticides identifiés dans les cheveux font partie intégrante de notre quotidien.

Des traces de Fipronil ont par exemple été détectées dans plusieurs échantillons. Or ce produit antiparasite (qui était au cœur de l’affaire des œufs contaminés en Europe en 2017) est interdit en agriculture et dans l’alimentation depuis les années 2000. Le Fipronil est pourtant encore présent dans notre environnement, puisque son usage est autorisé dans les produits antipuces, ou encore dans les insecticides répulsifs à usage domestique et dans les conservateurs de bois.

Même en privilégiant un mode de vie sain et une alimentation bio, notre exposition aux pesticides est quasi systématique. Les plus jeunes sont les plus exposés : dans l’étude de Générations Futures, 73% des cheveux des enfants et adolescents testés contenaient des résidus de pesticides.

 

Les cheveux de plus en plus utilisés par la médecine et la communauté scientifique

L’analyse capillaire tend à dépasser l’analyse sanguine et urinaire

Afin d’évaluer l’exposition à des polluants et l’état de santé en général, le prélèvement capillaire est une méthode qui est de plus en plus utilisée par les scientifiques et dans le domaine médical. Celle-ci est plus précise, complète et pertinente que les méthodes d’analyse sanguine, salivaire et urinaire habituellement utilisées.

D’une part, les analyses classiques ne mettent pas en évidence les molécules mères des pesticides, contrairement au test capillaire. D’autre part, elles permettent seulement de tracer l’exposition aux polluants sur une courte période car elles fluctuent chaque jour, alors que l’analyse de la racine du cheveu donne des informations jusqu’à 3 mois avant le prélèvement.

Le cheveu, formidable outil d’analyse de nos modes de vie

Ceci est dû à la singularité du cheveu, qui est comme un arbre ancré dans la peau, poussant et puisant les éléments nourriciers apportés par notre système sanguin au niveau de sa racine (bulbe capillaire).

Le cheveu se construit sous la peau au niveau du bulbe capillaire, qui est irrigué par les vaisseaux sanguins. Ainsi, une fois que les toxines (stupéfiants, alcools, médicaments, produits chimiques auxquels nous sommes exposés, etc.) sont ingérées par le corps, elles sont transportées par le sang et se retrouvent dans les follicules capillaires, au niveau de la racine du cheveu. Celles-ci s’accumulent et forment un dépôt qui peut rester plusieurs mois.

De par ses propriétés, le cheveu est particulièrement adapté aux analyses en laboratoire. En effet, selon Marie-Thérèse Giorgio, médecin du travail et contributrice au site www.atousante.com : « une fois sorti du bulbe [le cheveu] est considéré comme matrice morte, sa composition chimique ne se modifie pas dans le temps, il est possible de le conserver longtemps à l’abri de la lumière et de l’humidité. ».

 

Les cheveux, impactés par les polluants et les produits chimiques

L’impact des substances chimiques sur la santé de nos cheveux

Alimentation déséquilibrée, cigarette, médicament, alcool, exposition aux pesticides… Tout ce qui arrive dans notre bouche se retrouve dans le cheveu, puisque ce dernier a le pouvoir de tout absorber. De même, il enregistre tous les contacts avec son environnement : pollution de l’air, changement de climat, stress, émotion, sommeil, etc.  Il y a des effets à cela : les cheveux peuvent devenir secs, plats, ternes, cassants, etc. Une accumulation de toxines peut même entraîner une perte de cheveux inattendue. A l’inverse, si vous adoptez un mode de vie sain, votre cheveu deviendra plus soyeux et brillant !

Privilégier les produits capillaires naturels et bio

Beaucoup d’ingrédients utilisés dans les produits capillaires chimiques sont agressifs et peuvent provoquer des réactions allergiques, plus ou moins graves. Leur utilisation répétée peut donc intoxiquer le cheveu, le rendant terne, poisseux ou cassant. C’est pour cela qu’il faut privilégier les produits naturels et certifiés et éviter certains ingrédients. A titre indicatif, les parabènes ont la réputation d’être cancérigènes, les silicones peuvent étouffer le cheveu, etc.

Avec un échange permanent entre notre corps, notre cuir chevelu et notre cheveu, il va du bon sens que les produits chimiques présents dans un grand nombre de produits capillaires se retrouvent ensuite dans notre corps. D’où l’importance d’utiliser des produits naturels et plus généralement d’opter pour un mode de vie sain.

Pour conclure…

On les soigne, on les entretient, on les chouchoute… nos cheveux sont le reflet de notre personnalité et surtout le reflet de notre santé et de notre mode de vie. Prendre soin de soi et de sa santé, c’est aussi prendre soin de ses cheveux et de son cuir chevelu.

Nous vous conseillons de privilégier les produits pour cheveux labellisés, naturels ou bio et de faire attention à leur composition. Choisissez des produits qui respectent vos cheveux et les nettoient sans les abîmer.

Chez Couleurs Gaïa, le respect du cheveu, de l’Homme et de la nature font partie de notre ADN. Nous avons développé une gamme complète de colorations végétales et de soins capillaires bio pour prendre soin de ses cheveux et de soi tout en respectant la planète.

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