Covid, confinements, incertitude géopolitique, flambée des prix des matières et inflation. Ces dernières années, le quotidien et les attentes des consommateurs et des coiffeurs ont changé très rapidement.
Coiffeurs et consommateurs : des attentes nouvelles.
Pour la coiffure, il y a bien eu un avant et un après. Le secteur fait face à de nombreux changements qui incitent les coiffeurs à réinventer leur métier pour répondre au mieux aux nouvelles demandes des consommateurs.
Covid, confinements, incertitude géopolitique, flambée des prix des matières et inflation.
Ces dernières années, le quotidien et les attentes des consommateurs et des coiffeurs ont changé très rapidement.

Salon de coiffure : des consommateurs en quête de moins et de mieux.
Espacer les visites en salon.
Avec la Covid et les confinements successifs, de nombreuses femmes ont testé des routines beauté plus simples et moins contraignantes.
D’autres ont, quant à elles, préféré assumer leur beauté au naturel, sans artifices. Par exemple en laissant pousser leurs racines et leurs cheveux blancs.
Les habitudes ont changé et le temps passé à prendre soin de soi est aujourd’hui perçu différemment. On remarque un espacement des rendez-vous en salon de coiffure, mais avec des visites beaucoup plus qualitatives.
Ces changements se sont ensuite pérennisés avec la situation économique actuelle du pays. Si les consommateurs n’ont pas trop rogné sur leurs besoins essentiels (nourriture, etc.) ou encore leurs achats «plaisir », les commerces et services de 2ème nécessité (coiffeurs, fleuristes, artisanat etc.) ont vu leur activité baisser sensiblement.
Mais ce constat n’est pas spécialement alarmant pour les coiffeurs, s’ils savent évoluer avec leur temps.
Nouvelles attentes de la clientèle des salons.
Dans ce contexte mouvant, des salons de coiffure tirent nettement leur épingle du jeu. Ils répondent aux nouvelles attentes de leur clientèle de manière efficace : des visites de qualité, une atmosphère plus simple et plus intimiste.
L’objectif est de proposer une réelle ambiance de proximité avec son client.
Dans ces salons, le rendez-vous est bien plus qu’un simple service : c’est une véritable expérience à vivre, qui détend. Elle change du quotidien et sert à renforcer l’estime de soi.
Puisqu’ils viennent moins souvent en salon, les consommateurs sont prêts à dépenser plus lors de leur visite, notamment si c’est pour des services transparents, personnalisés et de grande qualité.

Aspirations nouvelles.
L’ère post-covid est particulièrement complexe pour les gérants de salon de coiffure, qui font face à de multiples défis :
- Celui des marges, le coiffeur étant pris en étaux entre ses charges qui ont fortement augmenté avec l’inflation (électricité notamment) et des prix qu’il ne peut guère augmenter sur sa carte.
- Celui du recrutement : en coiffure, les postes à pourvoir sont nombreux, contrairement aux candidatures.
- Celui de la gestion du personnel, car les salariés des salons de coiffure n’hésitent aujourd’hui pas à partir si leur situation ou leurs conditions de travail ne leur conviennent pas.
En conséquence, les managers des salons de coiffure sont plus que jamais tenus de mieux répondre aux attentes de leurs salariés pour les attirer et les fidéliser.
Changement des mentalités suite aux confinements.
Avant même la crise sanitaire et le contexte actuel, le monde de la coiffure était déjà dans une situation complexe : problèmes de recrutement, concurrence des grandes chaînes et conditions de travail difficiles.
Des difficultés structurelles qui existaient donc déjà, et rendues encore plus visibles aujourd’hui.
Mais la Covid n’a pas eu que des répercussions négatives sur le métier, bien au contraire.
Pour les coiffeurs (gérants comme collaborateurs), ces changements de situation ont permis d’essayer de nouvelles techniques en salon et de revoir leurs exigences vis-à-vis du métier.

Nouvelles attentes émergentes.
Il y a désormais une volonté d’exercer ce métier dans de meilleures conditions de travail tout en ayant une cadence moins soutenue, avec des horaires plus arrangeants (semaine de 4 jours, pas de travail le week-end par exemple).
De plus, de nombreux coiffeurs désirent aujourd’hui utiliser des produits meilleurs pour leur santé et celle de leurs clients, ou travailler sur des postes à l’ergonomie étudiée pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS).